Son père Jules Maire met très vite son fils André à l’école de dessins de la place des Vosges, où il fut présenté à Émile Bernard par le poète Rodet. Émile Bernard devint le mentor du jeune peintre. Il entre à l’atelier de André Devambez, et à l’École nationale supérieure des beaux-arts, puis à la Grande-Chaumière, où il rencontra notamment le graveur Albert Decaris, le sculpteur Prost et le peintre Roger Nivelt.
En 1916, André Maire fit un premier séjour à Tonnerre chez le maître, mobilisé au front fin 1917 il finira la guerre dans l’infanterie coloniale sur le conseil de Bernard, ce qui confortera son penchant pour les horizons lointains. À chacun de ses voyages, Maire ramènera la documentation qui lui servira à travailler dans son atelier.
Il séjourne en Indochine pour son premier voyage en 1918-1919, Il deviendra professeur de dessin à Saïgon, avant de revenir en France et d’épouser en octobre 1922 à Venise, Irène, la fille d’Émile Bernard. En octobre 1921 en Italie, où il séjournera à Venise et tiendra sa propre galerie, en Espagne, Inde, Afrique, André Maire arpente le monde armé de papier, crayons et pinceaux.
Mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, Maire échappe aux camps de prisonniers et rejoint la Bourgogne. Il est honoré en 1946 par le Grand prix de l’AOF qui lui permet de rejoindre le Mali, la Côte d’Ivoire, le Dahomey et le Sénégal. Après dix ans passé en Asie (Cambodge, Laos, Vietnam), où il fut nommé professeur de dessin et de modelage à l’Ecole supérieure d’Architecture de Hanoï, il quitte définitivement l’Indochine en 1958. La même année, il obtint la bourse de Madagascar qu’il rejoindra en janvier 1959.
Après un dernier voyage à Madagascar, et en Martinique (il obtient en 1968 la bourse de La Martinique fondée en 1940), André Maire termine sa vie à peindre des paysages, des femmes, entre Paris et Semur-en-Auxois où il réside. Son œuvre de France est aussi très importante pour avoir notamment peint et dessiné Paris, Marseille, Avignon, la Normandie, et bien sur la Bourgogne avec l’Auxois (Prix Bastien Lepage de l’Académie des Beaux-arts, en 1961, pour une œuvre de France).
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