Jacques Villon, né Gaston Émile Duchamp à Damville (Eure) le 31 juillet 1875 et mort à Puteaux (Hauts-de-Seine) le 9 juin 1963, est un peintre et graveur cubiste français.

Gaston Émile est le deuxième fils d’Eugène et de Lucie Duchamp, une famille aisée au tempérament artistique. Quatre de leurs six enfants vont devenir des artistes accomplis. Alors que le garçon est encore jeune, son grand-père maternel Émile Frédéric Nicolle, homme d’affaires arrivé et artiste, enseigne l’art à ses petits-enfants.

Le futur Jacques Villon est le frère aîné de :

  • Raymond Duchamp-Villon (1876-1918), sculpteur ;
  • Marcel Duchamp (1887-1968), peintre, sculpteur et auteur ;
  • Suzanne Duchamp (1889-1963), peintre.

En 1894, Gaston part s’installer avec son frère Raymond dans le quartier parisien de Montmartre et il fait son droit à l’université de Paris. Son père l’autorise à étudier l’art à condition de continuer à étudier le droit. Pour se distinguer de ses frères, Gaston Duchamp adopte le pseudonyme de Jacques Villon en référence au poète du Moyen Âge.

L’essor de la communauté artistique de Montmartre où vit Jacques Villon achève de lui ôter tout intérêt pour la poursuite d’une carrière juridique et, pendant les dix années suivantes, il travaille dans les arts graphiques, fournissant des dessins et des illustrations aux journaux parisiens (La Libre Parole illustrée), ou dessinant des affiches en couleur. En 1903, il aide à organiser la section dessin du premier salon d’automne à Paris. En 1904-1905, il étudie l’art à l’académie Julian.

Très influencé par Edgar Degas et Toulouse-Lautrec à ses débuts, Villon participe plus tard aux mouvements fauviste, cubiste et impressionniste abstrait.

En 1906, Montmartre étant devenue une communauté très active, il déménage pour le quartier plus tranquille de Puteaux où il consacre la majeure partie de son temps à travailler à la pointe sèche, la gravure en creux (intaglio), une technique qui crée des lignes foncées et veloutées qui ressortent en contraste avec la blancheur du papier.

Son isolement de la bourdonnante communauté artistique de Montmartre, ainsi que sa nature modeste, ont fait que sa production est restée obscure pendant un certain nombre d’années.

À partir de 1911, il organise chez lui, avec ses frères Raymond et Marcel, un groupe de discussion qui se rencontre régulièrement avec des artistes et des critiques comme Francis Picabia, Robert Delaunay, Fernand Léger et d’autres auxquels on donnera bientôt le nom de groupe de Puteaux. Villon a joué un rôle majeur dans l’exposition du groupe sous le nom de « section d’Or » d’après la « section d’Or » des mathématiques classiques. Plus de 200 œuvres par trente et un artistes figuraient à leur première exposition à la galerie La Boétie en octobre 1912.

En 1913, Villon crée ses chefs d’œuvre cubistes, sept grandes pointes sèches où les formes se cassent en plans pyramidaux obscurcis. La même année, il expose au célèbre Armory Show de New York, qui contribue à introduire l’art moderne aux États-Unis. Ses œuvres connaissent une grande popularité et se vendent sans peine. Sa notoriété grandit tellement que dès les années 1930, il est mieux connu aux États-Unis qu’en Europe.

La galerie Louis Carré organise une exposition de son œuvre à Paris en 1944 (préface de René-Jean), à la suite de quoi il reçoit des récompenses dans un certain nombre d’expositions internationales. En 1950, il reçoit le prix Carnegie et, en 1954, il est nommé commandeur de la Légion d’honneur. L’année suivante, il reçoit la commande des vitraux de la cathédrale à Metz, La France. En 1956, le grand prix de la Biennale de Venise lui est décerné à l’exposition.

Les plus grandes réalisations de Villon en gravure sont sa création d’une langue purement graphique pour le cubisme, une réalisation dont aucun autre graveur, y compris ses camarades cubistes Picasso ou Braque, ne pourrait se vanter.

En 1967, son frère Marcel a contribué à monter à Rouen une exposition intitulée « Les Duchamp : Jacques Villon, Raymond Duchamp-Villon, Marcel Duchamp, Suzanne Duchamp ». Une partie de cette exposition familiale a ensuite été présentée au Musée national d’art moderne du Centre Georges-Pompidou de Paris.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jacques Villon de Wikipédia en français (auteurs)


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