Jean-Michel Moreau, dit Moreau le Jeune, né à Paris le 26 mars 1741 et mort le 30 novembre 1814 à Paris, est un dessinateur et graveur français.

Très jeune, il illustre déjà un livre : Le voyage de Mantes, ou les vacances de 17.., de Jean-Baptiste Gimat de Bonneval, publié à Amsterdam en 1753. Il n’avait que 12 ans, le fait est donc notable, même si on peut voir dans ces gravures bien des lacunes artistiques.

Élève du Lorrain, qu’il accompagna en 1758 à Saint-Pétersbourg lorsque ce dernier devint le premier directeur des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, il revint, après y avoir brièvement enseigné le dessin, à Paris au bout de deux ans à la mort subite de celui-ci et suivit les leçons du graveur Jacques-Philippe Le Bas, reproduisant les peintures contemporaines et celles des maîtres anciens. Il devint bientôt, par la souplesse et l’étonnante fertilité de son talent, le dessinateur en renom des planches de toutes les éditions de luxe des classiques français.

Au cours des années 1760, il a également fourni des dessins destinés à être gravés pour le Recueil d’antiquités du comte de Caylus, qui a pris soin de lui. Il a également fourni aux graveurs l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert des lavis et des dessins illustrant les processus artisanaux. Comme graveur, il a collaboré avec Boucher, Gravelot et une trentaine d’autres sur des illustrations pour une édition des Métamorphoses2 d’Ovide.

En 1765, il épouse la petite-fille du patriarche d’une famille d’éditeurs privilégiés du Roi, Pierre Prault. En 1770, il succède à Cochin comme dessinateur des menus plaisirs du roi en sur la recommandation de ce dernier, ce qui lui donne l’occasion de produire des épreuves célébrant le mariage du Dauphin et son couronnement. En 1781, la force de ces productions lui vaut en partie d’être nommé Dessinateur et Graveur du Cabinet du Roi, ce qui lui apporte une pension annuelle et un logement au Palais du Louvre.

Il a désormais besoin des services d’autres graveurs pour reproduire ses propres dessins comme les illustrations pour les Chansons de Jean-Benjamin de Laborde (1773), le recueil des œuvres de Rousseau (1773-82) et de Voltaire (imprimé à Bruxelles, 1782).

En 1778, son nom apparaît dans le registre de la loge maçonnique des Neuf Sœurs fondé deux ans auparavant par l’astronome Jérôme Lalande.

Au retour d’un voyage de six mois fait à Rome en 1785, Moreau le Jeune donna à ses compositions un caractère élevé et grandiose, qui contraste avec le genre un peu maniéré de ceux qui l’ont précédé. Il est agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1780, puis reçu membre en 1788 et nommé graveur du cabinet du roi.

Favorable à la Révolution, il est nommé membre de la commission temporaire des arts en 1793 et, en 1797, professeur aux écoles centrales. À la Restauration en 1814, Louis XVIII lui donne un nouveau poste royal.

Les œuvres les plus connues de la carrière prolifique de Moreau le Jeune, dont l’œuvre dépasse les 2 000 pièces, sont les vingt-quatre illustrations transcrivant les costumes et les intérieurs à la mode dans les dernières années de l’Ancien Régime, ses contributions au Monument du costume physique et morale commandité par le financier et graveur amateur strasbourgeois Jean-Henri Eberts, Suite d’estampes pour servir à l’histoire des mœurs des François au dix-huitième siècle, 1776 et 1777, et douze autres dans la Troisième Suite d’estampes pour servir à l’Histoire des Mœurs et du Costume…, 1783, édité par son oncle par alliance, L.-F. Prault, et fréquemment réédité dans divers formats, notamment un recueil de 1789 sur un texte de Restif de la Bretonne.

La première douzaine de ces vignettes dépeint la vie contemporaine élégante tandis que la deuxième série contient quelques vignettes vertueuses fournissant un monde rural contrastant à la façon de Greuze.

Sa fille a épousé l’artiste Carle Vernet, fils de Joseph Vernet. Tombé dans l’oubli, Moreau le Jeune en fut sorti à la fin du xixe siècle par les connaisseurs du xviiie siècle Edmond et Jules Goncourt.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean-Michel Moreau de Wikipédia en français (auteurs)


Jean Michel MOREAU – « DÉFILÉ SUR UN CHAR »

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