Son père est un industriel du textile. La famille quitte Lille pour Paris en 1878. En 1884, il entre à l’atelier de Fernand Cormon, où se lie notamment avec Louis Anquetin et Henri de Toulouse-Lautrec.

Exclu de l’atelier Cormon en 1886, il quitte Paris pour un voyage à pied en Normandie et en Bretagne. À Concarneau, il rencontre le peintre Émile Schuffenecker qui lui donne une lettre d’introduction à l’attention de Paul Gauguin. Bernard se rend à Pont-Aven, mais il a peu de contacts avec Gauguin.
Pendant l’hiver 1886-87, il rencontre Vincent van Gogh à Paris. Il traverse alors une période pointilliste. Au printemps 1887, il visite à nouveau la Normandie et la Bretagne, et décore sa chambre à l’auberge de Mme Lemasson à Saint-Briac où il passe deux mois avant de se rendre à Pont-Aven. Gauguin et Charles Laval sont alors en Martinique. Émile Bernard abandonne le pointillisme pour le cloisonnisme, élaboré avec Louis Anquetin.
En août 1888, a lieu la véritable rencontre avec Gauguin. Bernard est à Pont-Aven avec sa sœur Madeleine, de trois ans sa cadette. Gauguin et Bernard sont alors à un moment charnière de leurs évolutions artistiques respectives, ils se dirigent tous deux vers la synthèse conceptuelle et la synthèse formelle d’où nait le symbolisme de Pont-Aven : le synthétisme se traduit par une suppression de tout ce qui n’est pas mémorisé après la visualisation, les formes sont simples et la gamme de couleur est restreinte. En 1889, a lieu une exposition des peintres du groupe de Pont-Aven, au café Volpini à Paris.
En 1891, Bernard se brouille avec Gauguin. La rupture sera définitive, Émile Bernard accuse Gauguin de s’attribuer tous les mérites des inventions du groupe de Pont-Aven.

En 1893, Antoine de La Rochefoucauld, son mécène, l’aide financièrement à partir en Égypte. Bernard y séjourne dix ans, s’y marie et y produit des tableaux d’inspiration orientaliste. À son retour, en 1904, il rencontre Cézanne à Aix-en-Provence.

De retour à paris en 1904, il se dirige vers « un retour à l’art de tradition, à la grande peinture, à l’art classique » qui l’éloigne des expérimentations avant-gardistes de ses débuts. Il reste fidèle à ses amis de toujours, dont le plus proche d’entre eux, Louis Anquetin, pour lequel il réalise un portrait en 1932, quelque temps avant son décès et qu’il lui dédicace : « À Louis Anquetin en témoignage de ma plus profonde admiration. »
En 1933, à la demande de l’abbé Duparc, Émile Bernard peint dans l’église de Saint-Malo-de-Phily une série de fresques sur le thème de l’histoire de la récupération des reliques de ce saint.

Il publie des poèmes sous le pseudonyme de « Jean Dorsal ». Guillaume Apollinaire apprécie ses différents talents dans une lettre publiée en préface à son recueil de poèmes La Lumière Mythique.
Il meurt le 16 avril 1941 dans son atelier parisien de l’hôtel Le Charron au 13-15 du quai de Bourbon, dans l’île Saint-Louis, qu’il occupait depuis 1926.


BERNARD Emile – « Venise »

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BERNARD Emile - Venise

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