Biographie

Jean-Baptiste Madou naquit le 3 février 1796, dans un vieux quartier de Bruxelles, rue de la Braie. De parents modestes, il reçut une éducation soignée. Par l’intervention de la comtesse d’Allegambe, Madou fut admis dans l’atelier de Pierre-Célestin François, professeur à l’Académie de Bruxelles, dont François-Joseph Navez était un de ses plus anciens disciples.

Malgré son talent (il gagna déjà un prix au Salon de 1813), la situation précaire de J.B. Madou lui fit accepter un poste d’expéditionnaire au département des finances, à la constitution des Pays-Bas en 1814. Soutien de veuve, il ne put accepter des propositions d’avancement qui l’eussent obligé de quitter Bruxelles. Lors du Royaume-Uni des Pays-Bas, il ne cessa cependant de s’adonner à l’étude du dessin et de la musique et, chargé de la confection de la carte des frontières des Pays-Bas comme dessinateur calligraphe à la division topographique du département de la guerre, dont le siège était à Courtrai, il se fit une notoriété suffisante pour obtenir en 1818 le titre de membre honoraire de la Société des beaux-arts, avec faculté de participer aux expositions.

À dater de 1820, Madou participa à la création de l’établissement lithographique de Marcellin Jobard, ingénieur et géomètre français à l’origine de l’expansion de la lithographie en Belgique, qui l’engage comme dessinateur lithographe. Il est le principal dessinateur de Voyage pittoresque dans le royaume des Pays-Bas, édité par Jobard de 1822 à 1825. En 1830 paraissent à Paris ses premières lithographies. L’imprimeur parisien Charles Motte imprime Album de Douze Petits Sujets pour l’année 1830 et Étrennes pour 1831 ou Album lithographique composé de Douze Sujets (parution à Paris et à Londres : Twelve Subjects composed and drawn on stones by Madou of Brussels – Douze Sujets composés et dessinés sur pierre par Madou de Bruxelles. En 1836, il obtient la médaille d’or au Salon de Bruxelles pour La Physionomie de la société en Europe depuis 1400 jusqu’à nos jours.

De cette époque débute sa véritable et rapide carrière artistique qu’il déploya tant en Hollande qu’en Belgique.
Madou vivait au sein d’un milieu raffiné où l’on retrouvait de nombreuses sommités scientifiques, artistiques ou littéraires au cours de réunions organisées par l’épouse de l’astronome et statisticien Adolphe Quetelet, aidée de la femme de Paul Jean Clays. C’est parmi ce cénacle de familiers que Madou devait rencontrer une ancienne élève de Navez et sœur utérine de Quetelet, Mélanie Lannuyer qu’il épousa en 1834. C’est elle qui, dès 1839, l’encouragea à peindre ces nombreuses toiles pleines de verve où tous les âges de la vie et conditions sociales sont reproduites.

En 1832, le physicien et mathématicien bruxellois Joseph Plateau, professeur à l’Université de Gand et spécialiste reconnu de la persistance rétinienne, conçoit le phénakistiscope, prédécesseur du Zoetrope. Le « joujou scientifique » de Plateau permet la synthèse d’un mouvement bref à partir d’une série de dessins disposés sur un disque percé de fentes. Certains de ces disques ont été illustrés par Jean-Baptiste Madou vers 1850.

Il travailla et signa beaucoup de ses œuvres avec Hilaire-Antoine Kreins (1806-1862).

En 1860 Alice, une de ses filles, épouse le peintre Alexandre Robert. Son fils, Adolphe, (Bruxelles, 1834-1854) est également peintre. L’aquafortiste Albert Delstanche (Bruxelles, 1870-1941) est son petit-fils.

Madou était membre de la Société des agathopèdes.

Ce fut au Salon de 1877, le 31 mars, faisant au Roi les honneurs de l’exposition, que Madou fut frappé d’une attaque de paralysie. Le 3 avril suivant, Madou décédait. Il est inhumé au cimetière de Saint-Josse-ten-Noode.

Son style

Observateur pénétrant et dessinateur habile, Madou devait être un portraitiste remarqué mais pas sa seule spécialité. Ainsi les événements politiques de 1830 et l’état de la société de l’époque expliquent l’œuvre de Madou ; ils expliquent aussi le caractère de cet artiste : sage et prudent, bon et amusé qui a continué avec talent la tradition de la peinture de genre en Belgique.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean-Baptiste Madou de Wikipédia en français (auteurs)


MADOU Jean-Baptiste – « SCENE DE TAVERNE »

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MADOU Jean-Baptiste - SCENE DE TAVERNE

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