27/11/2013
ÉTUDE POUR LE POÈME DE L’ÂME
JANMOT Louis, Élève d’Ingres
Lyon 1814 – I d 1892
ÉTUDE POUR LE POÈME DE L’ÂME
(DEUX ÉTUDES DE PIEDS ET TÊTE)
H : 230 mm x L : 190 mm
Crayon noir, signé et daté 1852.
Le Poème de l’âme est une série de 34 tableaux qui est l’œuvre la plus connue de Janmot. Il écrivit à cet effet un poème cyclique dont la première partie fut publiée en 1854 à Lyon par l’éditeur Vingtrinier. Dans l’édition de 1881 à Saint-Étienne, Janmot enrichit le poème d’une seconde partie, tout en corrigeant quelque peu la première, remplaçant quelques strophes et en ajoutant de nouvelles.
Anne-François-Louis Janmot, né et mort à Lyon les 21 mai 1814 et 1er juin 1892 est un poète et peintre de l’École de Lyon.
Janmot était né de parents catholiques profondément religieux. Il fut extrêmement ému par la mort de son frère en 1823 et de sa sœur en 1829. Élève au Collège Royal de Lyon, il y fit la connaissance de Frédéric Ozanam et d’autres disciples de son professeur de philosophie, l’abbé Noirot. En 1831 il fut admis à l’École des Beaux-Arts de Lyon et un an plus tard, y obtint la plus haute distinction, le Laurier d’Or. En 1833 il vint à Paris pour suivre des cours de peinture auprès de Victor Orsel et Jean-Auguste-Dominique Ingres. Avec d’autres lyonnais, il entra à la Société de Saint-Vincent-de-Paul. En 1835 il se rendit à Rome en compagnie de Claudius Lavergne, Jean-Baptiste Frénet et d’autres étudiants et il y rencontra Hippolyte Flandrin.
Après son retour à Lyon en 1836, Janmot voulut attirer sur lui l’attention des critiques du Salon de Paris en réalisant des peintures de grand format et d’inspiration religieuse telles que La Résurrection du fils de la veuve de Naïm (1839), le Christ au Jardin des Oliviers (1840), ou la Cène (1845) peinte pour l’Hôpital de l’Antiquaille. Après 1845, il s’attira l’intérêt de Charles Baudelaire avec son tableau Fleur des Champs ce qui lui permit d’accéder au Salon de 1846. Théophile Gautier fut impressionné par son Portrait de Lacordaire (1846). Mais l’insuccès de son Poème de l’âme à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855 le déçut fort. En décembre de cette même année il épousa Léonie de Saint-Paulet, d’une famille noble de Carpentras.
En 1856 Janmot obtint la commande d’une fresque (disparue) représentant la Sainte Cène pour l’église Saint Polycarpe. D’autres commandes suivirent, notamment pour la décoration de la coupole de l’église Saint-François de Sales et pour la mairie qui venait d’être rénovée par son ami l’architecte T. Desjardins. Il fut alors nommé professeur à l’École des Beaux-Arts.
À la surprise générale, Janmot s’installa à Paris en 1861 après avoir reçu la promesse d’une commande pour l’église Saint-Augustin, projet qui fut cependant abandonné trois ans plus tard. En proie à d’importants problèmes de famille et financiers, Janmot accepta un poste de professeur à l’École des Dominicains d’Arcueil. Il réalisa à cette époque dans sa propriété de Bagneux de nombreux portraits, en fresques, de membres de sa famille – dont ne subsistent que des photographies.
À la suite de la naissance de son septième enfant en août 1870, son épouse décéda à Bagneux. Alors que les troupes prussiennes se rapprochaient et investissaient son logement, il s’enfuit à Alger chez son beau-père et y réalisa des tableaux paysagers. Il revint en juin de l’année suivante à Paris et y mena une vie solitaire. Sa maison à Bagneux avait été pillée. En 1878 il réalisa une fresque dans la chapelle des Franciscains en Terre Sainte, cependant ce travail ne fut suivi d’aucune autre commande.
Confronté à des difficultés familiales et financières croissantes, Janmot partit pour Toulon ou malgré quelques commandes (nouveau Portrait de Lacordaire (1878, Musée de Versailles), Rosaire (Saint-Germain-en-Laye, 1880), Martyre de sainte Christine (Solliès-Pont, 1882) il mena une vie retirée. Il termina la seconde partie du Poème de l’âme que le mécène et ancien industriel Félix Thiollier s’était déclaré prêt à publier.
En 1885, Janmot épousa une ancienne élève, Antoinette Currat, et revint s’établir à Lyon. Il y réalisa des dessins au fusain sur le thème de l’Au-delà, qui peuvent être considérés comme une sorte de continuation du Poème de l’âme, parmi lesquels Le Purgatoire (1885) et La Fin des Temps (1888). En 1887 fut publié à Lyon et Paris un ouvrage de plus de 500 pages intitulé Opinion d’un artiste sur l’art et comprenant des articles précédemment rédigés par Janmot. Celui-ci mourut cinq années plus tard à l’âge de 78 ans.
À la surprise générale, Janmot s’installa à Paris en 1861 après avoir reçu la promesse d’une commande pour l’église Saint-Augustin, projet qui fut cependant abandonné trois ans plus tard. En proie à d’importants problèmes de famille et financiers, Janmot accepta un poste de professeur à l’École des Dominicains d’Arcueil. Il réalisa à cette époque dans sa propriété de Bagneux de nombreux portraits, en fresques, de membres de sa famille – dont ne subsistent que des photographies.
À la suite de la naissance de son septième enfant en août 1870, son épouse décéda à Bagneux. Alors que les troupes prussiennes se rapprochaient et investissaient son logement, il s’enfuit à Alger chez son beau-père et y réalisa des tableaux paysagers. Il revint en juin de l’année suivante à Paris et y mena une vie solitaire. Sa maison à Bagneux avait été pillée. En 1878 il réalisa une fresque dans la chapelle des Franciscains en Terre Sainte, cependant ce travail ne fut suivi d’aucune autre commande.
Confronté à des difficultés familiales et financières croissantes, Janmot partit pour Toulon ou malgré quelques commandes (nouveau Portrait de Lacordaire (1878, Musée de Versailles), Rosaire (Saint-Germain-en-Laye, 1880), Martyre de sainte Christine (Solliès-Pont, 1882) il mena une vie retirée. Il termina la seconde partie du Poème de l’âme que le mécène et ancien industriel Félix Thiollier s’était déclaré prêt à publier.
En 1885, Janmot épousa une ancienne élève, Antoinette Currat, et revint s’établir à Lyon. Il y réalisa des dessins au fusain sur le thème de l’Au-delà, qui peuvent être considérés comme une sorte de continuation du Poème de l’âme, parmi lesquels Le Purgatoire (1885) et La Fin des Temps (1888). En 1887 fut publié à Lyon et Paris un ouvrage de plus de 500 pages intitulé Opinion d’un artiste sur l’art et comprenant des articles précédemment rédigés par Janmot. Celui-ci mourut cinq années plus tard à l’âge de 78 ans.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Louis Janmot de Wikipédia en français (auteurs)