Élève de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1910, dans les ateliers de Gabriel Ferrier et Rousseau, il rencontre en 1912 à l’âge de 19 ans Maxime Maufra un ami de Gauguin, qui l’encourage à se rendre en Algérie ; il effectue ensuite son service militaire en Algérie au 1er régiment de tirailleurs algériens de Blida. Ses peintures orientalistes sont nombreuses. Arrivé en 1917 à Blida, son talent singulier est remarqué dès 1921 au salon des artistes algériens et orientalistes à Alger, Prix Abd-el-Tif, 1921 (avec Jean Bouchaud). Remarqué et conseillé par Georges-Antoine Rochegrosse et Maxime Noiré, il expose au Salon des artistes français Marché à Ghardaia (1922) qui assura définitivement son succès ; il reçoit également en 1922, la médaille d’argent au Salon des artistes français. Il reçoit le grand prix artistique de l’Algérie en 1931 année de l’exposition coloniale pour laquelle il réalisa des dioramas, et la médaille de vermeil lui est remise en 1942 par l’Union des artistes de l’Afrique du Nord.
Parmi ses principaux thèmes, on trouve la région du M’zab, avec une curiosité particulière pour les gens (place et scènes de marché de Ghardaïa, musiciens, danseuses Ouled Naïls). Tel Marius de Buzon dénommé le chantre de la Kabylie, Maurice Bouviolle était appelé « le chantre du M’Zab ». Il quitte Alger à la fin de la guerre, mais est frappé d’hémiplégie en 1961, continuant malgré tout à offrir des toiles de Marseille où il s’était installé. Il reste, en poète « le conservateur des valeurs immuables d’un monde changeant… en conformité avec l’art de son temps des années 1910 » (Élisabeth Cazenave).
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