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BOUCHER François - PERSONNAGES JOUANT AUX DÉS ET SOLDATS

PERSONNAGES JOUANT AUX DÉS ET SOLDATS

BOUCHER François

Paris 1703 – id 1770

PERSONNAGES JOUANT AUX DÉS ET SOLDATS

L : 145 mm x H : 210 mm

Plume et lavis brun.
Cadre en bois doré, d’époque début du 19e siècle.

Provenance : Ancienne collection Chevalier Damery (mort en 1803), son cachet (Lugt No2862).

Le Chevalier Damery fut officier aux gardes. L’Almanach des Artistes de 1777 le cite en ces termes: «Mr. de Damery, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, possède une nombreuse collection de tableaux et de dessins. Sa collection était une des meilleures de son époque.

Edmond de Goncourt dit de lui: « cet amateur, d’une collection considérable, fut un homme de goût sûr, délicat et raffiné… ».

Oeuvre en rapport: voir catalogue de l’oeuvre gravée de François Boucher dans la Collection Edmond de Rothschild, édition Musées nationaux, Paris 1978, No1179 et No1180.

Une gravure avec des variantes est en sens inverse de notre dessin.

M. Alastair Laing, sur la base d’une photographie, a confirmé l’authenticité de notre dessin.

Biographie

Il est fils unique du peintre de l’académie de Saint-Luc Nicolas Boucher. Boucher reçoit ses premières leçons de son père.
Puis vers 1720, il entre dans l’atelier du graveur J.Fr Cars, pour qui, il produit ses premières gravures d’illustration. À partir de 1722, il travaille pour le collectionneur Julienne à la publication des Figures de différents caractères (1726-1728). 119 des 351 planches sont gravées par Boucher. Puis il participe à l' »œuvre gravée » de Watteau (1735). 21 pièces sont gravées par Boucher.
Parallèlement, il perfectionne son apprentissage de la peinture à l’huile auprès de François Lemoyne. Il remporte le Grand prix de peinture en 17231,2 et séjourne en Italie de 1727 à 1731.
En 1731, il est agréé à l’Académie de peinture et de sculpture, puis reçu en 1734 sur présentation d’un tableau qui se trouve maintenant au Louvre : Renaud et Armide.
Même s’il a été marqué par le style du peintre Lemoyne, vers 1736, Boucher trouve son style propre en devenant , en peinture, le maitre incontesté du style rocaille.
Il obtient à son retour d’Italie des succès de société, ainsi que la faveur de Madame de Pompadour. Il fit, à plusieurs reprises, le portrait de la favorite du roi Louis XV (1756, Alte Pinakothek de Munich). Il crée pour elle, ses œuvres les plus raffinées : La Nativité (1750, Lyon, Musée des Beaux-Arts), La Toilettes de Vénus, Vénus consolée par l’Amour (1751, New York, Métropolitain Museum), Le lever du Soleil et Le coucher du Soleil (1753, Londres, Wallace Collection), ainsi que Les Quatre Saisons (1755, New York, Frick Collection).
Il devient le peintre à la mode. Ainsi, il travaille pour les hauts personnages de la cour, comme le duc de Penthièvre (Histoire de Sylvie, 1755-1758, Banque de France et Musée des Beaux-Arts de Tours) ou pour des souverains étrangers (Le triomphe de Vénus en 1740 pour le roi de Suède ; La modiste, Stockholm, National Museum)
Membre de la célèbre goguette de la Société du Caveau, il y apporte souvent ses dessins pour les montrer. Ceux-ci, parfois, inspirent aux convives des sujets de chansons. Charles Pinot Duclos fait le pari de s’inspirer, pour écrire, d’estampes réalisées pour illustrer un texte de Charles Gustave de Tessin : Faunillane ou l’Infante jaune. Il compose alors le conte féerique Acajou et Zirphile4.
En 1734, François Boucher est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture en tant que membre. En 1765, il succède à Carle Vanloo comme Premier Peintre de Louis XV. Il travaille avec une extrême facilité et se vante d’avoir gagné jusqu’à 50 000 francs par an.
Il puise son inspiration dans l’univers poétique de la mythologie d’Ovide ( L’enlèvement d’Europe – 1747 – Louvre) et des scènes pastorales. Il peint aussi des scènes de la vie familiale (Le déjeuner – 1739 – Louvre), des paysages ( Le moulin – 1751- Louvre), des portraits et des tableaux religieux.
Boucher ne cherche pas à reproduire la réalité. Il est un peintre précieux et sensuel, utilisant des coloris brillant, des lignes serpentines et une profusion d’accessoires pittoresques. Il sera surnommé de son vivant « Le Peintre des Grâces » à cause de sa prédilection pour les nus féminins.
Il fournira aussi de nombreux cartons de tapisserie à la Manufacture de Beauvais et à la Manufacture des Gobelins. Il dirigea cette dernière à partir de 1755.
Il participe à la décoration des châteaux de Versailles et de Fontainebleau, à celle du Cabinet des Médailles (1741-1746) situé au sein de la Bibliothèque Nationale.
Il invente des décors pour le théâtre et l’Opéra.
Il donne aussi de nombreux modèles à la Manufacture de Sèvres, essentiellement entre 1757 et 1767.
Son style passe de mode avec l’arrivée du néoclassicisme vers 1760. Jusqu’à sa mort, en 1770, Boucher garde son style et expose ses œuvres au Salon, excepté lors de l’édition 1767.
Le jeune Jacques-Louis David est présenté à Boucher, qui est un cousin éloigné de sa mère, pour devenir son élève, mais celui-ci préfère le confier à Joseph-Marie Vien. Son fils Juste-Nathan Boucher est architecte et peintre d’ornement.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Boucher de Wikipédia en français (auteurs)



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